mardi 20 décembre 2011

J'aime pas Noël!

Voilà plusieurs jours que je ne suis pas venue écrire sur ce blog.
Noël arrive à grands pas maintenant et j'étais bien occupée avec les cadeaux! Eh oui, parce que dit Noël, dit présents pour les gens que l'on aime.

Mon Noël cette année est particulier... Il y a un an, à la même période, j'étais enceinte, heureuse, pleinement heureuse. Nous nous préparions à annoncer la venue de cet enfant le soir du réveillon de Noël justement. Nous étions tellement heureux et excités que nous nous étions renseignés sur les poussettes, les lits évolutifs et j'avais même acheté deux babygros...C'était trop tôt, bien trop tôt mais nous nous étions laissés emporter par un élan d'espoir et de bonheur, que nous n'avions que trop peu connu durant les mois précédents.
Il m'a fallu un an et demi et beaucoup de douleurs et de sacrifices avant de connaître ce bonheur et une seconde pour passer de l'autre côté de la barrière et vivre le cauchemar de la fausse couche. 
Aujourd'hui, ce bébé tant espéré, ce miracle de la médecine, aurait eu cinq mois et il me manque énormément. Je n'aime déjà pas la période des fêtes de fin d'année, mais là, précisément cette année, Noël est douloureux pour moi, la plaie est encore à vif sans doute. Un jour, je sais que cela s'apaisera. 
Aujourd'hui, je n'espère plus un enfant du ventre, vraiment. Je voudrais fonder ma famille, avec un enfant, d'où qu'il vienne.
J'espère, un jour, redécouvrir la magie de Noël comme avant, à l'époque de l'insouciance. Ce jour-là, c'est que j'aurai mon enfant et que nous aurons réussi à fonder notre famille à nous.

dimanche 11 décembre 2011

L'abandon, ce don qui renforce

Quand on parle adoption à des gens non concernés par le sujet, c'est souvent pour débattre sur l'abandon et la souffrance... ou, pire, sur le geste prétendu humanitaire des familles adoptives.
Je pense effectivement que les enfants adoptés ont une grande force en eux... N'en faut-il pas pour survivre à l'abandon? Nos enfants sont des êtres formidables! Et nous espérons être une famille formidable pour eux.

Un journaliste du Monde a rédigé un article sur la "force" et la souffrance des enfants adoptés. Pour tous les curieux donc, c'est ici.

mercredi 7 décembre 2011

Winnie, Bourriquet et Tigrou

Avec Fabien, on s'est toujours (depuis que l'on veut fonder notre famille en fait) dit que l'on achèterait les trois peluches Winnie, Bourriquet et Tigrou à notre enfant. L'an dernier, je suis tombée enceinte et on en a reparlé, tout simplement. Puis j'ai perdu le bébé. 
Dimanche, en faisant les magasins pour Noël, nous sommes tombés sur ces fameuses peluches à un prix défiant toute concurrence. La question "On les prend?" est venue tout naturellement. Car nous avons toujours l'espoir de fonder notre famille (ne dit-on pas que l'espoir fait vivre?). Finalement, la gorge s'est nouée et Fabien m'a dit: "On peut les acheter bien sûr mais... Cela me fait drôle d'acheter ces peluches pour un enfant... tu vois?" Oui, je vois bien: cet enfant n'existe pas. Il existe dans notre coeur mais il n'est pas là et il est loin de l'être... Nous sommes donc partis dans un autre rayon, main dans la main.

Des fois, j'ai envie de pleurer!
Et désormais, je vais fuir les rayons de jouets autant que possible, tout comme les rayons de vêtements pour bébés et enfants... C'est décidé! Car il n'est pas question de pleurer.

dimanche 4 décembre 2011

Le difficile monde de l'adoption

J'ai lu cet article publié dans Ouest France hier. Il s'agit avant tout d'un point sur l'adoption internationale et nationale. Les adoptants le savent déjà mais l'entourage pas forcément: pour adopter, mieux vaut s'accrocher! Le nombre d'enfants étrangers baisse d'année en année, les conditions se durcissent, les pays d'origine veulent garder leurs enfants les plus jeunes ainsi que ceux qui n'ont pas de particularité. Le monde de l'adoption, aujourd'hui, c'est tout cela. Dans quelques années, il y a fort à parier que l'adoption internationale sera quasiment impossible et que les conseils généraux, en France, verront leurs listes d'adoptants se multiplier sur les listes d'attente pour les pupilles de l'Etat... ce qui ramènera le temps d'attente à dix ans peut-être ou plus.

vendredi 2 décembre 2011

L'attente... un désert?!

Il y a une semaine, nous nous sommes rendus à une réunion Enfance et familles d'adoption de notre département, sur le thème de l'attente.
Les premières minutes ont été "intenses"... "L'attente, c'est ce long chemin sinueux, un désert..." Déprimant? Certes, un peu, mais réel avant tout car tout ce qu'a dit l'interlocutrice est bien vrai. Je crois bien que tout le monde présent dans la salle à ce moment-là a vécu tout ce qu'elle a décrit: les moments de déprime et parfois même de dépression, la peur, l'angoisse, les longues insomnies, les questions, les pleurs, etc.
Alors, l'attente, oui, c'est déprimant, mais avant toute chose, c'est rageant, c'est complexe, on se retrouve torturé par plein de sentiments contradictoires à la fois... L'attente, c'est avant tout un flou artistique dans lequel on est plongé, qu'on le veuille ou non, à chaque étape.

Au début, il y a la procédure pour obtenir l'agrément. Là, il faut attendre des semaines, parfois des mois (et encore, après s'être battu au téléphone!) pour obtenir un rendez-vous ou avec l'assistante sociale, ou avec la psychologue de l'Aide sociale à l'enfance. Après, il y a l'attente de la commission: "Et si nous n'avions pas notre agrément?" Une fois le sésame en poche, une autre attente arrive, plus difficile, plus longue: la recherche d'un organisme agréé pour l'adoption (OAA), la recherche d'un pays quand on se lance en individuel ou via l'Agence française de l'adoption. Enfin, quand on a eu la chance d'être retenu par un OAA ou quand on a un dossier dans un pays quelconque, il y a l'attente d'un coup de fil, le fameux "coup de fil magique" qui vous délivre un apparentement! Ensuite (eh oui, car il y a une suite bien sûr! tout ne se finit pas si simplement!), il faut attendre encore... quelques semaines, parfois plusieurs mois avant de pouvoir rencontrer son enfant. Après, il y a encore une autre attente, mais sans doute moins angoissante (je l'espère): celle du jugement pour l'adoption plénière, à l'issue de laquelle l'enfant porte votre nom et figure sur votre livret de famille.
Bref, l'adoption, c'est de l'attente! Et si on essayait d'attendre sereinement? Allez, promis, je vais tenter! Car je n'ai pas envie de devenir folle, de ne plus "vivre". Et je vous raconterai bien sûr...

jeudi 1 décembre 2011

Un "ouf" de soulagement pour les femmes infertiles

Souvent, quand on essaie d'avoir un enfant depuis longtemps, on entend de ces choses... du genre pas tristes! ou carabinées, gonflées, méchantes, bêtes, comme vous voudrez. Et on entend, de la part de sa famille, de ses amis ou simples connaissances, des horreurs du style: "Mais tu y penses trop, c'est pour ça que ça vient pas!" Ou: "Tu te stresses trop avec ça!" Mais oui, mais oui... 

Enfin, la lumière est faite sur le lien entre infertilité et stress de la femme...
Femmes infertiles, déculpabilisez! Vous n'y êtes pour rien. 
Et lisez plutôt cet article. Sans oublier de le faire lire à votre "suuuuper" copine Bidulette qui croit tout savoir, tout comprendre, mais qui en fait ne comprend rien à votre drame à vous... (vous me direz, forcément, en arrivant à tomber enceinte en deux mois top chrono après l'arrêt de la pilule, elle n'a pas eu à se poser la question de savoir si elle stressait trop ou pas).

Allez, bonne lecture!