mardi 26 juin 2018

Deux pays

Avoir deux pays, ce n'est pas un problème. Mais au quotidien, c'est très marqué pour notre fils. Il dessine des avions de chasse aux couleurs de la France, il supporte l'équipe de France de football (même s'il n'aime pas le football), il a le drapeau français, connaît La Marseillaise par coeur, etc. Bref, il revendique son appartenance au peuple français. Mais il revendique également son attachement à son pays d'origine. C'est ainsi qu'il m'a demandé à avoir le drapeau vietnamien, qu'il dessine le drapeau vietnamien à chaque fois qu'il crée, qu'il choisit systématiquement les couleurs de ce drapeau, qu'il dit à qui veut l'entendre qu'il est né au Vietnam. Pour lui, c'est extrêmement important que les gens sachent. Marius est à la fois Français et Vietnamien. Il est les deux, tout simplement... comme quand il dessine un samouraï bleu-blanc-rouge ou la maison de ses rêves avec une porte d'entrée avec une étoile jaune sur fond rouge et, tout autour, des petits cercles aux couleurs de la France. 
Mais pour lui, le Vietnam, si c'est son pays de naissance et le pays dans lequel nous nous sommes rencontrés, c'est avant tout : le lac Hoan Kiem, les noodles et les jeux des enfants dans la rue! Ce sont d'ailleurs ses trois motivations pour y aller!

La seule difficulté réside dans son adoption. Il pense que tous les enfants ont été adoptés. Ainsi, il pense de son ami d'origine belge que lui et ses parents se sont rencontrés à Villeneuve-sur-Lot ou que j'ai été moi-même adoptée. Et c'est comme ça pour tout le monde. Ce doit être trop douloureux pour lui de penser que certains ont eu cette chance de grandir dans le ventre de leur maman... C'est le côté le plus délicat à gérer car il faut être dans le vrai en mesurant ses propos et en respectant son rythme.

samedi 23 juin 2018

Musicien en herbe

Notre enfant nous surprendra toujours. Il a choisi de faire du violon alto l'an prochain. Autant dire qu'il a adoré! Il a bien accroché également avec la trompette, cela l'a fait beaucoup rire. Et il voulait vraiment s'essayer au saxophone mais il est encore trop jeune. Bref. Marius est donc pré-inscrit pour le violon alto. Nous verrons s'il est pris car les places sont chères. En tout cas, nous avons échappé à l'accordéon et ça, ça n'a pas de prix!
Quant à la guitare, il a envie de continuer sans trop continuer...  Il m'a expliqué aimer cet instrument et prendre du plaisir à jouer mais ne pas aimer travailler. Il préférerait y arriver de manière intuitive en fait, et au premier essai! Malheureusement, il faut fournir un petit effort... 




lundi 18 juin 2018

Socialisation

Marius est sans doute l'enfant le plus sociable que nous connaissons. Au parc, il joue avec des enfants de 12 ans ou des bébés de 16 mois sans distinction, il parle aux gens qui passent devant chez nous, il s'arrête dans les boutiques pour discuter avec les commerçants, il aide la boulangère à mettre les sandwiches en rayon, demande au boucher de lui montrer comment il fait les steaks hachés puis s'installe chez le cordonnier pour le regarder travailler, etc. 

Il arrive que les gens soient surpris d'apprendre qu'il fait l'école à la maison après avoir constaté qu'il est si bien dans ses baskets. Les parents qui font le choix de l'instruction en famille ne séquestrent pas leurs enfants. Au contraire, bien souvent, cela les aide à éclore car ils se sentent respectés et compris, sans jugement, sans compétition, sans ralentissement non plus. Nous n'avons jamais vu notre fils aussi heureux et épanoui que cette année. C'est un réel bonheur que de le voir évoluer sereinement, à son rythme, de le voir aller vers les autres avec autant de facilité et de simplicité. 


dimanche 10 juin 2018

La mort, la vie...

La mort est un sujet récurrent, voire quotidien, chez notre fils. Rien d'anormal à cela, il fonctionne ainsi. Cela peut en surprendre plus d'un mais nous avons l'habitude. Même si, parfois, ses compositions de chansons nous scotchent (sur un ton enjoué et un rythme très festif) :
- Quand maman sera morte, je regarderai ses photooooos et je pleureraiaiaiaiai...
- Quand tu mourras, maman m'aimera encooooooore!
- Quand je serai mort, maman, est-ce que tu penseras à moi, m'aimeras-tu encore?

Tout ça pour conclure, en parlant: "J'aime bien la voiture de papa. Elle est belle. Tu viens, on va au parc?"