lundi 14 septembre 2015

A l'institutrice de mon fils

La "pécresse" de mon fils, Céline, semble douce et ferme à la fois et juste. Voilà ce que j'aurais aimé lui écrire... parce que mon fils, comme tous les enfants, a tout à apprendre et qu'il est profondément gentil.

« Il aura à apprendre, je sais,
que les hommes ne sont pas tous justes,
ne sont pas tous sincères.
Mais enseignez-lui aussi
que pour chaque canaille il y a un héros;
que pour chaque politicien égoïste,
il y a un dirigeant dévoué…
Enseignez-lui que pour chaque ennemi il y a un ami
Éloignez-le de l'envie,
si vous pouvez,
enseignez-lui le secret
d'un rire apaisé.
Qu’il apprenne de bonne heure
que les despotes sont les plus faciles à flatter…
Enseignez-lui, si vous pouvez,
les merveilles des livres…
Mais laissez-lui un peu de temps libre
pour considérer le mystère éternel des oiseaux dans le ciel,
des abeilles au soleil,
et des fleurs au flanc d’un coteau vert.
À l'école, enseignez-lui
qu’il est bien plus honorable d'échouer
que de tricher…
Apprenez-lui à avoir foi
en ses propres idées,
même si tout le monde lui dit
qu’elles sont erronées…
Apprenez-lui à être doux
avec les doux,
et dur avec les durs.
Essayez de donner à mon fils
la force de ne pas suivre la foule
quand tout le monde se laisse entraîner…
Apprenez-lui à écouter tous les hommes
mais apprenez-lui aussi à filtrer
tout ce qu'il entend à travers l’écran de la vérité,
et à en recueillir seulement les bonnes choses
qui passent à travers.
Apprenez-lui si vous pouvez,
à rire quand il est triste…
Apprenez-lui qu’il n'est aucune honte à pleurer,
Apprenez-lui à se moquer des cyniques
et à prendre garde devant une douceur excessive…
Apprenez-lui à vendre ses muscles
et son cerveau au plus haut prix,
mais à ne jamais fixer un prix
à son coeur et à son âme.
Apprenez-lui à fermer les oreilles
devant la foule qui hurle
et à se tenir ferme et combattre
s'il pense avoir raison.
Traitez-le doucement,
mais ne le dorlotez pas,
parce que seule l’épreuve
du feu forme un acier fin.
Qu’il ait le courage
d'être impatient
et la patience d’être courageux.
Apprenez-lui toujours
à avoir une immense confiance en lui même,
parce que dès lors, il aura
une immense confiance envers l'Humanité.
C'est une grande exigence,
mais voyez ce que vous pouvez faire…
Il est un si bon garçon, mon fils! »
Abraham Lincoln

mercredi 2 septembre 2015

Tout s'accélère

J'ai l'impression qu'avec l'école, tout s'accélère.

Il a de nouvelles expressions comme "T'as vu ma boule?" alors qu'avant il nous parlait de ses muscles aux bras! 

Selon lui, la maîtresse veut que les enfants l'appellent "pécresse" mais lui a décidé de l'appeler Céline. Esprit de contradiction, quand tu nous tiens...

A l'école, il se sent comme un poisson dans l'eau, même s'il ne tient pas assis. Mais il est là pour apprendre à devenir élève et il y arrivera avec un peu de temps, à son rythme. C'est tout un apprentissage! Et c'est vrai qu'il a de l'énergie à revendre. Même sans sieste, il arrive quand même, le soir venu, à chanter et danser sur "Maldone" de Zouk Machine (il connaît la chorégraphie par coeur), à vouloir lire, faire de la peinture, jouer de la guitare et de la batterie. Mais où puise-t-il toute cette énergie?!

Ce soir, il nous a réservé deux belles surprises. Tout d'abord, il s'est mis à chanter la chanson du générique du dessin animé Les Mystérieuses Cités d'Or par coeur et à nous réciter un poème, que je lui lis depuis qu'il est avec nous (parmi d'autres poème et comptines) :
- Maman, écoute :
"Dors, dors ma petite fille
Dors, dors mon petit bébé
Le soleil s'en est allé
A cheval sur une chèvre
Le soleil reviendra demain 
A cheval sur un poulain"

Et je ne sais pas ce qu'il a en ce moment, mais il n'a de cesse de parler du monsieur de l'Eglise. Il fait une fixette sur le curé, que nous n'avons jamais rencontré...