dimanche 24 janvier 2016

Quatre ans

"Maman, tu sais, je t'aime pour toujours, pour toute la vie". Comme pour te rassurer. Comme pour te dire que c'est bien vrai tout ça. Comme ça peut-être aussi, juste comme ça, pour le dire et se faire aimer.
Si tu savais, si tu savais mon petit Marius, si tu savais comme je t'aime. Il n'y a pas de mot assez fort pour le dire ou l'écrire. Ce mot-là n'existe pas. Il reste à inventer. Et toi tu l'inventes en le faisant vivre. C'est encore ce qu'il y a de mieux.

Si tu savais, si seulement tu savais ce que tu as changé en nous. Je crois que je suis meilleure qu'avant. J'arrive à devenir patiente, même si ma patience à des limites, on est d'accord. Mais qu'as-tu fait de moi?! Le vrai moi, il est là, il est celui que tu as révélé. Et je ne t'en remercierai jamais assez. Non seulement tu as changé notre vie mais non content de cela, tu as changé notre vision de la vie. A moins que ce ne soit le vent, la lune, les étoiles ou quelque autre puissance.  
Je ne sais pas où tu nous mèneras, peu importe. Nous nous autorisons tous les possibles et même de croire en nos rêves. Il y a la raison mais aussi la passion et avec toi, nous avons renoué avec notre âme d'enfant. Avec toi, parfois, nous avons quatre ans aussi. Avec toi, souvent, on rit comme des enfants. "Evidemment", tu me répondrais.  
Le jour où nous avons découvert ta photo, le 14 septembre 2012, nous avons dévoré des yeux un petit d'homme à la peau mate, portant un bermuda jaune fluo et un débardeur bleu. Le tout trois fois trop grand pour toi. Et des pieds immenses que ton père a fixés longuement, à coup de : "T'as vu ses pieds?" Mais surtout, nous avons vu la photo d'un bébé potelé, l'air pensif, le regard dans le vague, infiniment beau... à l'air sage. Mais il nous a fallu un peu de temps pour nous en apercevoir. C'est ma voisine de droite ce jour-là qui me l'a dit : "T'as vu? On dirait un sage. Il est trop beau". La puissance de ton regard en touche plus d'un. Je ne sais pas si tu es sage aujourd'hui, ce n'est pas ainsi que les adultes de l'école te décriraient et moi-même je ne te donnerais pas ce qualificatif. Et d'ailleurs, quand je te quitte le matin à la garderie de l'école, je ne te dis jamais : "Sois sage surtout!" Tu parles d'un objectif de vie! "C'est quoi votre objectif à vous dans la vie? - Etre sage!" Quelle idée saugrenue... 
Bref... Tu détiens la clé de ta vie, mon bon Marius. Tu es né un 24 janvier 2012, dans la moiteur de Hanoï. C'est là-bas que tu as poussé ton premier cri. Il y a tant de choses que j'aimerais savoir de toi durant ces premiers instants de vie. J'aurais tant aimé croiser ton regard ce jour-là. Au lieu de cela, ce jour-là, je t'attendais, je t'espérais, je t'imaginais et j'arrivais même à te sentir près de moi. Et il y a cette femme aux cheveux et aux yeux noirs. Je l'imagine mais je crois que je la connais déjà un peu. Tu sais, tu détiens les clés de ton passé et ceux de ton avenir. Tu as tout l'univers des possibles devant toi. Tu pourras devenir pompier, astronaute et même cuisinier. Tout est possible. Je te le promets. Et tu sais quoi? Tu détiens même une partie de mon coeur. Pour toujours.

Joyeux anniversaire mon grand garçon! 

vendredi 22 janvier 2016

Bienveillance

Tout content :
- Les dames, pas crié sur moi aujourd'hui.
- Ah c'est chouette, ça! 
- Et pas au coin non plus. Pas puni aujourd'hui.
- Oh super! Je suis contente! Et sinon, t'as fait des bêtises?
- Oui, une, avec Enzo.
- Ah d'accord. Et vous ne vous êtes pas fait grondés?
- Non.

La dame qui vient le chercher après l'école:
- L'Atsem l'a aidé à s'habiller quand je suis arrivée. Ce n'était jamais arrivé!

Et ce matin, quand j'ai laissé mon trésor à l'école, il avait le sourire... Il va neiger! Il va neiger! 
Pourvu que ce début de bienveillance dure...


dimanche 17 janvier 2016

J'attends

Avant, j'attendais... J'attendais le coup de fil magique, que les heures passent, que les jours filent à toute vitesse, j'attendais de faire les valises, de préparer sa chambre et de faire mes valises. 
Aujourd'hui, j'attends toujours... J'attends toujours. J'attends qu'il me réveille les dimanches matin à coups de "Mamannngggg, Papaaaaa, c'est l'heure de se réveiller, c'est le jour!", j'attends qu'il finisse son petit déjeuner, j'attends qu'il daigne venir se brosser les dents, qu'il finisse de garer son camion de pompier, son dessin, de colorier le la sur la portée avant de venir plonger dans le bain, j'attends son sourire le matin, son sourire qui m'annoncera si les premières heures seront heureuses ou ronchonnes. J'attends qu'il me dise si ses chaussures courent vite... Qu'il me demande si le soleil va bientôt se lever, s'il pourra aller sur la lune. J'attends son regard plongé dans le nôtre, son sourire quand il s'installe entre nous, quand nous embrassons de concert ses deux joues rebondies. J'attends de voir où il va nous emmener en tant que parents, ce qu'il va faire de nous, quelles ficelles le destin va tirer. J'attends sans même savoir quel jour nous sommes. 

vendredi 1 janvier 2016

Bonne année!


Bonne année à tous ceux qui passeront par là. Je vous souhaite d'être heureux et de réaliser vos rêves (et peu importe ce qu'en pensent les autres!)
Cette année nous en aura appris un peu plus sur quelques personnes et nous savons donc à quoi nous en tenir. Mais tout cela n'a pas eu raison de notre bonheur et c'est bien le plus important. Donc pour 2016, nous nous souhaitons d'être aussi inspirés qu'en 2015 pour prendre les bonnes décisions pour NOUS trois. 
Vivons avec harmonie et sans regret, paisiblement, sereinement, soyons altruistes et généreux sans nous oublier pour autant. Allez quoi, soyons heureux! La vie est belle!

A tous les gens en attente d'un coup de fil qui fera d'eux des parents, je vous souhaite que cette année vous transforme en parents, à l'autre bout du monde ou à côté de chez vous, dans un bureau ou  au bout d'une allée, dans une grande métropole ou dans un coin perdu. Peu importe! Nous vous souhaitons de connaître ce bonheur si précieux d'avoir son enfant à prendre au creux de son coeur.