La semaine dernière, un couple nous a offert un porte-bonheur, un petit dragon aux formes enfantines... Le dragon, au Vietnam, apporte bonheur, fertilité et richesse donc ce cadeau tombe à pic! Il est là, dans le salon, il bosse, il bosse, mais je crois qu'au fond, il y voit flou comme nous.
Après des semaines où le moral était plutôt au rendez-vous, le doute s'installe à nouveau, encore plus présent que les autres fois, et ne me laisse pas en paix. Il suffit de pas grand-chose pour que ça dérape... A deux, c'est vrai, on est bien. Mais à trois, nous serions tellement heureux. Arriverons-nous un jour à être trois dans la maison? J'en doute fort, de plus en plus. Alors que les amis et famille fondent leur famille, l'agrandissent même, nous sommes toujours là, au bord du chemin, à attendre notre tour. "Patience" m'a dit une amie hier matin par texto. Patience?! J'aurais préféré être aveugle que de lire ces mots, honnêtement. Patience, oui, patience. Trois ans que l'on attend comme deux parfaits idiots, ça ne suffit pas? Trois ans et combien d'années encore... Et on ose me suggérer d'être "patiente"...
Angoissante attente
Les semaines passent et se ressemblent. Les courriers de refus s'empilent sur la table de la salle à manger, et la seule lettre plutôt positive que nous avons reçue la semaine dernière s'est transformée en lettre bidon après un coup de fil.
Je n'ai pas envie de faire le Caliméro mais c'est vrai, je le dis haut et fort, tout ceci est injuste. Terriblement injuste, frustrant, triste. Et en plus, ça me prend les tripes, la journée, la nuit, au réveil... Tout le temps. Le problème avec la patience, au bout d'un moment, c'est qu'elle rend triste. D'autant plus quand le ciel ne s'éclaircit pas, même pas un chouia.
Petit dragon, s'il te plaît, donne-moi une petite bonne nouvelle, même riquiqui, une nouvelle qui pourrait m'égayer et m'aider à retrouver l'insouciance que j'avais avant... avant 2009.