lundi 31 octobre 2011

Merci

Que ferait-on sans les réseaux créés par Internet, via les forums et les blogs? Je dois avouer que je serais encore plus perdue que je ne le suis déjà.
Je voudrais remercier tous les gens qui m'ont laissé un commentaire, tous ceux qui m'encouragent sur les forums de discussion, ceux aussi qui m'ont envoyé un mail... C'est bien vrai: dans le monde de l'adoption, la solitude n'existe pas vraiment. Ce soutien m'est très précieux, d'autant plus que ça vient de personnes qui sont passées par le même chemin que nous, qui ont vécu les mêmes galères.

Alors voilà, c'est un tout petit mot de rien du tout mais dans ma bouche, il a beaucoup de sens et se veut très sincère: merci!

Maintenant, il va me falloir être patiente et croiser les doigts pour que notre dossier revienne à temps du consulat du Mali. Sinon, cela signifiera que Bamako n'était pas la bonne voie pour nous et que notre destin nous mènera, peut-être, ailleurs. Je ne sais pas si je deviendrai maman un jour, je ne peux pas le savoir, impossible à dire! Mais il faut bien se battre... ça doit sûrement en valoir le coup, même si je sais d'ores et déjà que je n'oublierai jamais.





Je n'ai rien contre le temps, mais par moments, 
j'ai des envies de tuer le temps.
Vincent Roca, extrait de Le temps finit toujours par arriver.



dimanche 30 octobre 2011

Adieu Mali?

Eh oui, voilà, ce n'est peut-être que du pessimisme mais il se peut que le Mali ne soit pas le chemin qui nous est destiné. L'Agence française de l'adoption nous a envoyé un courrier qui en a déprimé plus d'un: à compter du 1er décembre 2011, le Mali n'accepte plus de nouveaux dossiers. Il est vrai que la situation est totalement engorgée dans ce pays et les autorités ne peuvent sans doute plus faire face à l'afflux incessant de nouvelles candidatures, très (trop?) nombreuses. Hier, nous avons aussi reçu notre dossier légalisé du ministère des Affaires étrangères (enfin!) et il est parti illico presto au consulat du Mali pour une sur-légalisation. Mais voilà: arrivera-t-il à temps? 
C'est le flou artistique... En ce moment, c'est si compliqué...
Et quand on fait le résumé de l'année passée, elle est vraiment peu glorieuse!

Le dimanche est ensoleillé mais l'humeur du jour n'est pas belle car la vie n'est qu'un amas d'embûches pour certains, pour nous notamment. Les années passent et se ressemblent inévitablement.




samedi 22 octobre 2011

Lettre à mon enfant

Ah, mon enfant, tu es si loin de moi et pourtant si près. Tu es dans mon coeur, dans ma tête, dans mes tripes. Tu n'existes pas, et pourtant... Et pourtant, tu es là, partout, et pour moi, tu existes. 
Je ne peux pas dire aux gens que je suis maman parce qu'effectivement, ce n'est pas vrai: aucun enfant ne se trouve à mes côtés. J'ai beau cherché autour de moi: personne, le vide. Mais voilà, j'ai envie de le crier tout de même: je suis maman. Car cela fait deux ans et demi que nous t'attendons, que nous t'espérons plutôt. Deux ans et demi que nous souffrons de ton absence et tu me manques. Plus le temps passe, plus tu me manques, c'est ainsi. Ce n'est pas raisonnable je sais mais c'est viscéral. Alors oui, je suis maman car depuis tout ce temps, je me suis posée des questions auxquelles les "autres" n'ont jamais eu à réfléchir car c'est arrivé, comme ça, en se regardant fort dans les yeux, en croisant les doigts. Nous, nous n'avons pas eu cette chance-là mais c'est une autre chance qui s'ouvre à nous, et infiniment plus grande j'en suis sûre. Car cette attente, mon fils, ma fille, elle me mène vers toi. Le temps est interminable, les mois qui passent sont des années mais voilà, c'est ce temps-là qui fera de moi une maman pour toi.
Je ne sais pas qui tu es, comment sont tes traits, ta couleur de peau, ton sourire, ton regard, j'ignore si tu es un garçon ou une fille, si tes gènes te déterminent à devenir grand ou plutôt petit, je ne sais rien de toi et pourtant... tu m'habites, tu vis déjà près de nous. Nous t'imaginons mais jamais ne t'idéalisons. Tu seras sans aucun doute parfait à mes yeux! Mais pour le moment, mon cerveau te construit. Tu es plutôt "terrible" le lundi, le mardi tu deviens une petite fille chipie, le mercredi tu es sage comme une image, le jeudi tu es un petit garçon et tu fais le pitre, le vendredi tu viens te blottir dans les bras de ta maman et tu joues à la bagarre avec ton père, le samedi tu joues au train ou à la poupée et le dimanche nous nous baladons en forêt et tu rigoles le soir venu dans le bain. La vie, quoi... 

Ah, mon enfant, tu ne le sais pas car aujourd'hui, tu n'es probablement pas encore né(e) mais je suis remplie de toi. Et je t'aime.

mercredi 19 octobre 2011

Dans les méandres de l'administration

Il y a quelques jours déjà que je ne suis pas venue poster un article. A cela, plusieurs raisons qui nous ont valu, à Fabien et moi-même, d'être épuisés... C'est que la semaine dernière a été chargée en émotions! Je suis passée par la case Urgences suite à des soucis de santé, nous avons aussi osé espérer un miracle (no comment) et enfin, samedi, pour couronner le tout, nous apprenions que le restant de notre dossier posté une semaine plus tôt pour le ministère des Affaires étrangères était perdu par la Poste... Une semaine bien remplie donc. 

Ma bonne étoile
Et puis lundi, le dossier a fait sa réapparition et, à 16h02, j'ai même eu droit à un message sur mon répondeur de la part d'une jeune femme, en direct du bureau des légalisations au ministère: "Bonjour, je vous appelle pour vous dire que nous avons reçu vos documents mais il manque deux euros car il y a un document en moins." A 16h12, je retrouve le numéro de téléphone du bureau des légalisations mais manque de chance... ce n'est ouvert que de 14h à 16h! 
Finalement, tout sera réglé le lendemain... et maintenant, nous attendons notre précieux dossier légalisé par le ministère. Nous l'attendons avec tant d'impatience et d'espoir... car après, nous devrons l'envoyer au Consulat du Mali et là, il nous faudra compter trois semaines pour le revoir à nouveau.

C'est long et nous espérons qu'il y a une bonne étoile à Bamako qui veille sur nous et nous permettra de voir notre première commission cette année s'il y en a une. On a tous une bonne étoile qui veille sur nous, non?

Il n'y a personne qui soit né sous une mauvaise étoile, 
il n'y a que des gens qui ne savent pas lire le ciel.
Dalaï Lama










dimanche 9 octobre 2011

Le poids de l'attente

Non que j'aime Natasha St Pier (ce n'est pas tellement mon style de musique) mais elle a chanté, il y a plusieurs années de cela, une chanson qui reflète exactement ce que je ressens, ce que tous les couples stériles, infertiles, en cours d'adoption vivent. Je ne sais pas si c'est son vécu, en tout cas, ses paroles me parlent vraiment.
Au fond de moi, c'est un vide immense... Natasha St Pier parle de "parcours du combattant", elle dit vrai.

J'aimerais tellement que les gens qui ne connaissent pas notre mal d'enfant comprennent. 
"Peux-tu comprendre le chemin que c'est d'attendre..."
Quoi de mieux qu'une chanson? 


Certifié conforme... ou pas

Samedi, nous avons eu la mauvaise surprise de voir notre dossier revenir du ministère des Affaires étrangères, enfin... une partie du dossier, avec un formulaire nous indiquant les problèmes rencontrés sur les documents joints. Quelques lettres n'étaient pas légalisées comme il se devait... Et l'avis d'imposition sur le revenu ne comportait pas la mention "Certifié conforme" mais "Vu l'original" ce qui, vous en conviendrez, n'est pas du tout la même chose.

Direction la mairie donc. 
La déléguée administrative explique son erreur à sa collègue qui me reçoit: "Ah oui... Je ne savais pas comment faire. Je n'avais jamais fait ça jusque là"... Soit. Un quart d'heure plus tard, les cheveux encore tout emmêlés (je n'ai pas pris le temps de me coiffer), les yeux embués, je sors de la mairie avec les précieux documents enfin signés. Je rentre à maison en courant. Pour la centième fois, je vérifie les documents afin qu'ils partent à nouveau vers le ministère des Affaires étrangères. Là, c'est la douche froide. Je crie: "Mais elle a oublié de légaliser une signature!" Dix minutes plus tard, Fabien me dépose sur le parking de la mairie. Il est 10h45 et le temps presse. Je passe devant tout le monde et vais voir la jeune femme qui m'avait reçue quelques minutes auparavant et lui explique ma situation. Désolée, elle se dirige vers la fautive, qui me regarde, hausse les épaules et me nargue d'un: "Bah décidément!" Je sors en courant, larmes aux yeux et sourire aux lèvres. 
Cette fois-ci, TOUS les documents sont légalisés dans les règles de l'art et l'avis d'imposition est certifié conforme. Une annotation qui n'est plus obligatoire... Seules les mairies compatissantes apposent sans difficulté ce précieux tampon... Pour ceux qui n'auraient pas cette chance, leur seule solution: faire du forcing, se débrouiller.




Merci m'dame! Et rappelez-moi de ne jamais venir vous voir... Vous nous avez fait perdre une précieuse semaine...

samedi 1 octobre 2011

Un bouquet de consolation

Hier était un jour triste, un jour "sans" comme on dit. 
Un contact déprimant et décourageant auprès d'un OAA aura eu raison de mon désespoir. 
Mais depuis, il y a le coup de fil d'un ami de longue date, la nuit (que ça fait du bien de se reposer!) et le départ de notre dossier vers le ministère des Affaires étrangères pour la légalisation de notre dossier. Ce matin, il y a aussi eu un beau bouquet de roses offert par mon mari. 

Regardez comme il est beau ce bouquet!




Voilà qui fait très très plaisir... et qui remonte sacrément le moral, qui a tendance à faire des montagnes russes ces derniers temps. Merci chéri!