lundi 31 décembre 2012

Fin d'année

Ce soir, 2012 s'achève. Vivement ce soir, minuit, qu'on change de mois et d'année! L'année de tous les rêves et, peut-être, de tous les possibles.
2012 nous aura fait pleurer et vibrer, on aura connu tous les états allant de l'action au découragement, la colère, l'incompréhension (année de la loose pour le premier semestre) pour revenir à la confiance, la sérénité (on essaie!) et l'espoir. Encore un petit effort et 2013 sera l'année de la magie...
 

jeudi 27 décembre 2012

L'adoption

L'adoption, c'est une salle d'attente... où on compte les tours et les heures.
L'adoption, c'est espérer... Attendre en espagnol.
L'adoption, c'est un long voyage.
L'adoption, c'est une rencontre, un échange de regards.
L'adoption, c'est mon coeur aimant qui n'en peut plus d'amour.
L'adoption, c'est son regard posé sur mon téléphone.
L'adoption, c'est l'euphorie puis le doute, l'attente et à nouveau l'espoir.
L'adoption, c'est une main tendue sur notre chemin.
L'adoption, c'est une grossesse de coeur.
L'adoption, c'est porter un peu la nationalité de naissance de son enfant, dans son coeur.
L'adoption, c'est une éternité à vivre sans toi, mon bébé d'amour.
L'adoption, c'est un fil nous reliant, mon ange.
L'adoption, c'est t'imaginer.
L'adoption, c'est la création d'un roman familial.
L'adoption, c'est deux histoires, deux arbres, de multiples racines.
L'adoption, c'est l'évidence entre toi et nous.

L'adoption, c'est t'aimer... déjà.

mardi 25 décembre 2012

Noël

Et voilà, Noël est fini... Enfin! Ouf! Il n'a pas la saveur espérée mais il a cependant eu le goût de l'espoir. 
Le Père Noël nous a bien gâtés... C'est sans doute que nous avons été particulièrement sages cette année! Merci à notre famille, du fond du coeur. 
Et merci aussi à Anita, qui m'a bien gâtée pour le swap de Noël organisée par Delf. 

Mừng Giáng Sinh ! 

jeudi 20 décembre 2012

Relax

En ce moment, j'ai besoin de me détendre, de ne plus trop penser. Depuis quelques jours, j'aime me distraire avec des programmes télévisés "légers". Alors ce soir, j'ai pris rendez-vous avec Jamel Debbouze. Et déjà, rien que l'extrait dans lequel il dit, reprenant sans doute les propos de proches : "Mais vous allez l'appeler Léon tout l'temps?!" me parle...
Ce soir, je fais travailler mes zygomatiques! Bonne soirée!

lundi 17 décembre 2012

Pensée

Peut-être qu'un jour il m'arrivera de passer une journée entière sans penser à l'adoption... Qui sait?

dimanche 16 décembre 2012

Toujours espérer

A Hanoï, il fait chaud. A Hanoï, il est tard et les âmes sont endormies. Je suis à des milliers de kilomètres de là-bas et pourtant, mon coeur est déjà vietnamien et les yeux sont bien souvent rivés vers l'horloge et la météo. Tous les soirs, le même discours : "Aujourd'hui, il a fait 30 degrés et là, il est deux heures du matin." pendant que nous, on allume la télé pour faire semblant de regarder un programme divertissant alors qu'on pense à l'avenir.

Les secondes ressemblent à des heures, les heures à des semaines et les semaines à des mois. Invariablement, on attend... que c'est long d'attendre, petit amour ! Que c'est dur de se dire que le temps passe... Pour contrer tout cela, nous n'avons qu'une seule recette : espérer, nous encourager, nous tenir la main et espérer fort fort. Invariablement.

Une semaine de plus en moins!

samedi 15 décembre 2012

20 points à connaître


Voici un bref aperçu, par chapitre, de «20 Things Adopted Kids wish their Adoptive Parents Knew» de Sherrie Eldridge (traduit en français sous le titre "Parents de Cœur" chez Albin Michel, paru en 2003)

  1. J'ai subi une perte considérable avant d'être adopté.  Vous n'êtes pas responsables.
  2. J'ai besoin qu'on m'explique que le choc causé par l'adoption m'a donné des besoins spéciaux et que je n’ai pas à en avoir honte.
  3. Si je ne fais pas le deuil de mes pertes, mon aptitude à recevoir votre amour et celui des autres sera entravé.
  4. Mes peines non résolues peuvent ressortir en colère contre vous.
  5. J'ai besoin de votre aide pour consoler la peine causée par mes carences.  Apprenez-moi à prendre conscience de mes sentiments à propos de l'adoption et à les vérifier.
  6. Si je ne parle pas de ma famille biologique, cela ne signifie pas que je ne pense pas à elle.
  7. Je veux pouvoir prendre l'initiative et amorcer des conversations à propos de ma famille biologique.
  8. J'ai besoin de connaître la vérité à propos de ma conception, de ma naissance, de mon histoire familiale, même si les détails peuvent être très pénibles pour moi.
  9. J'ai peur d'avoir été donné par ma mère biologique parce que je n'étais pas un bon bébé.  J'ai besoin que vous m'aidiez à liquider ma honte chronique.
  10. J'ai peur que vous m'abandonniez.
  11. Je peux sembler plus confiant que je le suis en réalité. J'ai besoin que vous m'aidiez à découvrir les parties de moi-même qui sont cachées afin que j'intègre tous les éléments de mon identité.
  12. J'ai besoin de développer un sentiment de puissance personnelle.
  13. SVP, ne dites pas que je parle ou que j'agis de la même façon que vous.  J'ai besoin que vous accueillez et que vous appréciez mes différences.
  14. Laissez-moi être moi-même... mais ne me laissez pas me couper de vous.
  15. SVP, respectez mon intimité à propos de mon adoption.  Ne le dites pas à d'autres personnes sans mon consentement.
  16. Les anniversaires peuvent être difficiles pour moi.
  17. Ne pas connaître mon histoire médicale peut parfois être pénible.
  18. J'ai peur d'être trop difficile pour vous.
  19. Lorsque je manifeste mes peurs de façon antipathique, SVP demeurez avec moi et répondez-moi avec sagesse.
  20. Même si je décide de rechercher ma famille biologique, je voudrai toujours que vous soyez mes parents
Publié dans «Fleurs du monde», journal de l'association Familles au coeur québécois, hiver 2003.

dimanche 9 décembre 2012

Coeur de mère


"Lòng mẹ", Traduit par Đông Phong

Le cœur de mère est aussi immense que le Pacifique, débordant, 
L’amour de mère est tel un ruisseau sans remous, rafraichissant, 
Ses paroles sont douces comme une rizière du soir qui murmure, 
Berceuses de mère aimée sur le perron quand éclaire la lune. 

Le cœur de mère est pour ses enfants la pleine lune d’automne, 
L’amour de mère est le vent qui caresse la surface de l’eau, 
Ses berceuses douces comme une flûte de cerf-volant là-haut 
Se mêlent matin et soir, malgré le soleil et la pluie, aux gazouillis de ses marmots. 

Par amour pour ses enfants, elle a veillé tant de nuits, 
Et quand ils s’endorment, comme elle se réjouit, 
Par amour pour ses enfants, elle se débat jour et nuit sans compter 
Ses difficultés pour les élever jusqu’à maturité. 

Qu’il pleuve ou qu’il vente, bonne mère ne se soucie point de son corps maigre, 
La rosée et le soleil ont blanchi sa tête remplie de peines, 
Mais elle est heureuse matin et soir auprès de ses enfants, 
Et à travers le temps ses berceuses apaisantes résonnent encore éternellement.

vendredi 7 décembre 2012

Cadeau bonheur

Juste contente d'avoir acheté un petit cadeau pour un petit bout de chou qui va naître dans quelques mois. Quel bonheur pour ce couple qui a tant attendu, tant espéré, qui s'est tant battu. Le 4 août, j'ai appris la merveilleuse nouvelle. J'entends mon amie me demander : "Je peux toujours venir à la maison?", d'une voix un peu intimidée, surprise de ce bonheur soudain auquel elle ne croyait plus. Ce jour-là, j'ai pleuré de joie en ligne, j'ai crié de bonheur dans les oreilles des futurs parents et les ai pris dans mes bras. Ce soir, en achetant ce petit présent, mon coeur a battu fort, fort... 
Petit prince du Médoc, tu es tellement attendu! Mais reste encore au chaud, n'arrive pas trop vite. Petit prince, tu verras, c'est chouette la vie. D'une éprouvette à ton existence, il y en a eu des batailles, des échecs mais finalement, tu es là... C'est chouette la vie...

samedi 1 décembre 2012

Il manque...

J'aime écouter la respiration profonde de celui qui partage ma vie, dans le silence de la nuit, quand la ville entière est endormie... mais il manque un souffle dans la pièce d'à côté.
J'aime écouter Hanoï et Havane jouer à la balle, à la course poursuite, à cache-cache... mais il manque le bruit causé par un tout-petit, fait de cubes qui tombent, de petits pas qui courent, de rires et de pleurs.
J'aime terminer ma journée de travail pensant que je vais retrouver mon amoureux... mais il manque un bain à faire prendre, un repas à préparer pour un tout-petit qui doit se coucher de bonne heure.
J'aime me caler devant un programme télévisé ou avec un livre, entre les coussins du canapé, à l'heure du prime time... mais il manque une petite histoire à lire à quelqu'un, pour qu'il n'ait pas peur et fasse de beaux rêves. 
J'aime quand les chattes, au petit matin, viennent ronronner à l'oreille... mais il manque un enfant qui viendrait sauter dans notre lit, sourire aux lèvres, explosant de joie et de forme, aux aurores.
J'aime l'odeur du Poupina... mais il manque un enfant pour la porter.
Dans la maison, il manque mon enfant. Et j'aime me rapprocher de lui, à mesure que les jours défilent et que les secondes s'égrènent. Celles-là mêmes qui passent pendant que je noircis le blanc de la page. 

"Froid aa aaaaa, froid"

Trente degrés à Hanoï et ici... le froid me transperce la peau. Vous pouvez me dire ce qu'on fait là, chez nous, à greloter?