mardi 2 septembre 2014

Guimauve du matin

Le matin, comme partout, on se dépêche, on speede, on stresse déjà car, je l'ai déjà dit, un lutin fait passer les minutes plus vite au petit matin. Donc si on veut être à l'heure, pas le choix, il faut se grouiller... et imposer ce rythme à notre fils, tout en faisant croire que nous sommes détendus et en souriant. Le matin, nous descendons, montons, redescendons, remontons les escaliers je ne sais combien de fois, la faute à Paco qui a été oublié, à ma bouteille d'eau qui a oublié de se faufiler dans mon sac, à Havane et Hanoï qui ne répondent pas quand on les appelle et du coup on ne sait jamais si elles sont restées coincées dans une armoire ou la salle de bains, au gilet qui ne s'est pas mis miraculeusement sur les épaules de mon loulou, et tant d'autres choses.
Intense, cette petite heure entre mère et fils ou en famille est aussi remplie de jeux, de parties de cache-cache, de chatouilles, de rires, de bêtises, de pleurs parfois, de lecture, de câlins, surtout de câlins d'ailleurs, et de discussions. Comme ce matin quand, alors que je suis en train de me préparer, mon fils "grand bébé garçon" arrive avec trois gros livres et s'installe pour en parler. Après avoir chanté trois ou quatre fois la même comptine, je lui demande :
- Comment vas-tu mon coeur? 
Il opine du chef.
- Tu es bien? Es-tu heureux?
- Vouiiiii... 
Et son regard d'un noir profond attrape le mien : "Papa. Maman".

Mission de la mère : ne pas pleurer, ne pas pleurer, ne pas pleurer.

5 commentaires:

  1. quelle jolie guimauve tu nous offres! (la maman de bao!)

    RépondreSupprimer
  2. Et alors... mission réussie pour la mère ? ;-)
    Car en te lisant, les larmes montent, même ici...

    RépondreSupprimer
  3. Ben c'est malin, c'est moi qui pleure maintenant. Embrasse bien ton lutin.

    RépondreSupprimer
  4. Mission du lecteur : ne pas se projeter pour ne pas pleurer!
    Merci encore pour ces moments de vie.

    RépondreSupprimer
  5. Trop choux !!!
    Delphine maman de Lilian (Bogota) et de Clémence (Brazzaville encore là-bas ...)

    RépondreSupprimer

Laissez-moi vos commentaires... Encore et encore!