Avoir deux pays, ce n'est pas un problème. Mais au quotidien, c'est très marqué pour notre fils. Il dessine des avions de chasse aux couleurs de la France, il supporte l'équipe de France de football (même s'il n'aime pas le football), il a le drapeau français, connaît La Marseillaise par coeur, etc. Bref, il revendique son appartenance au peuple français. Mais il revendique également son attachement à son pays d'origine. C'est ainsi qu'il m'a demandé à avoir le drapeau vietnamien, qu'il dessine le drapeau vietnamien à chaque fois qu'il crée, qu'il choisit systématiquement les couleurs de ce drapeau, qu'il dit à qui veut l'entendre qu'il est né au Vietnam. Pour lui, c'est extrêmement important que les gens sachent. Marius est à la fois Français et Vietnamien. Il est les deux, tout simplement... comme quand il dessine un samouraï bleu-blanc-rouge ou la maison de ses rêves avec une porte d'entrée avec une étoile jaune sur fond rouge et, tout autour, des petits cercles aux couleurs de la France.
Mais pour lui, le Vietnam, si c'est son pays de naissance et le pays dans lequel nous nous sommes rencontrés, c'est avant tout : le lac Hoan Kiem, les noodles et les jeux des enfants dans la rue! Ce sont d'ailleurs ses trois motivations pour y aller!
La seule difficulté réside dans son adoption. Il pense que tous les enfants ont été adoptés. Ainsi, il pense de son ami d'origine belge que lui et ses parents se sont rencontrés à Villeneuve-sur-Lot ou que j'ai été moi-même adoptée. Et c'est comme ça pour tout le monde. Ce doit être trop douloureux pour lui de penser que certains ont eu cette chance de grandir dans le ventre de leur maman... C'est le côté le plus délicat à gérer car il faut être dans le vrai en mesurant ses propos et en respectant son rythme.
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